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Ca me soule
9 juin 2011

Les gens

La première chose qui me gonfle par dessus tout : les gens.

Alors oui, l'être humain ne peut pas vivre seul, il a BESOIN des autres et pourrirait dans la solitude, en marge de la société qui plus est. On doit faire attention aux gens, ne pas les gêner, ne pas les froisser, éviter de les toucher.

J'admets volontiers que les gens soient utiles. Ils vident mes poubelles, nettoient mes rues, distribuent mon courrier, gèrent mon compte en banque, me fournissent mon APL, me donnent de l'électricité, de la nourriture etc... Au delà de ça, je considère qu'ils écrivent les livres que je lis, ils réalisent les films que je vois au cinéma, peignent les tableaux que j'admire au musée, créent les jeux vidéos devant lesquels je me divertis. Oui, j'ai BESOIN des gens, sans eux, je ne pourrais rien faire de tout ce que je fais et la vie serait d'un profond ennui.

Evidemment, je suis ma logique - je suis assez pragmatique comme fille - et par conséquent je me fous royalement des gens qui produisent des choses dont je n'ai pas l'utilité. Par exemple je me contrefous des météorologues : je ne regarde pas la météo, je n'ai aucun intérêt à connaître le temps qu'il fera le lendemain puisque c'est exactement le genre de chose que je ne peux pas changer. Je me fiche un peu de la politique aussi. A mes yeux ces gens ne sont pas très utiles. Certes, j'ai besoin d'une autorité (là où je vis, un président), d'une sécurité (l'armée, la police), d'un contre-pouvoir pour ne pas me retrouver à être obligée de faire des choses que je ne veux pas (je ne parle pas de m'empêcher de tagger les murs d'un hôpital comme l'ont fait des mecs marrants de mon quartier, des gens dont j'ai besoin pour rire en sortant du métro, en modifiant "défense d'afficher" par "défense d'éléphant", ce qui est drôle, c'est que la plupart des gens ne s'en sont pas rendu compte, non, je parle de m'empêcher par exemple d'écrire sur ce blog, de sortir aux heures que je souhaite, de lire le livre qui me plait, de me balader à visage découvert dans la rue). Mais bon, les politiciens, ils servent à parler. Si j'étais de bonne foi, je dirais qu'ils stimulent l'esprit critique. Mais je ne suis pas de bonne foi et je n'aime pas qu'on me fasse croire que j'ai besoin qu'on stimule mon esprit critique.

Et là, on va me psychanalyser : je suis une asociale psychopathe parce que, fondamentalement, je ne cherche qu'une chose chez les gens : ce qu'ils peuvent m'apporter.

J'ai par exemple la très mauvaise habitude de me débarrasser des amis qui deviennent embarrassant. Ce sont mes amis un moment, quand ils peuvent m'apporter joie, bonheur, amour, divertissement, mais dès lors qu'ils commencent à m'attirer des ennuis, des problèmes et qu'ils se montrent un peu trop envahissants : leur statut d'amis disparait et il n'y a aucune transition à cela. Ca se termine, du jour au lendemain. Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas une mauvaise amie, je suis toujours là quand on a besoin de moi, je soutiens, aide, écoute et conseille. Mais s'il y a ceux qui mordent "la main qui les nourrit" il y a ceux qui nourrissent et qui, une fois qu'ils se sont fait mordre, ne voient plus l'INTERET de tendre la main. Je reviendrai sur l'intérêt plus tard. Et puis, une fois qu'on a quelques amis (et quelques ennemis) on ne s'amuse pas à connaître le monde entier.

Parce qu’on n’a pas BESOIN de connaître les gens. Et que la plupart des gens me soulent...

Anecdote n°1 : Hier soir, je me rends au cinéma pour voir le film Limitless (très sympa, surtout la fin amorale). Je vais au cinéma seule. Souvent c'est parce que je me décide au dernier moment, je suis aux Halles et je me dis "tiens, j'ai une carte UGC illimitée, c'est partie", ensuite c'est parce que c'est pratique de trouver 1 place isolée alors que 2 places côte-à-côte c'est compliqué, finalement, c'est pas ce que je trouve que l'ambiance du cinéma (les gens qui bouffent du pop-corn, les gens qui rient ou qui crient), c'est plus sympa quand il n'y a pas un ami à côté pour faire des commentaires comme "ah ouais c'était drôle tu trouves pas ?" "Ils sont cons les gens pourquoi ils crient ça fait pas peur"... Oui, j'ai des amis comme ça, ils ont d'autres bons côtés. Bref. Hier soir, Limitless, un mec s'assied à côté de moi. Et là, chose atroce, il commence à m'adresser la parole. Je ne suis pas très belle mais je ne suis pas moche non plus, j'ai de beaux yeux gris-vert-bleu et des cheveux aux reflets cuivrés, je fais du 36 et je ne suis ni petite ni grande, j'ai aussi de jolies lèvres et les dents bien en ordre. Et ce bonhomme qui a 15 ans de plus que moi, s'est assis exactement à côté de moi alors qu'il pouvait garder au moins deux places d'écart entre nous juste pour m'adresser la parole. "Vous venez souvent ?" "Ca vous arrive de partir au milieu d'un film ?" "Qu'est-ce que vous lisez ?" "C'est intéressant ?", je réponds tranquillement à toutes ses questions alors que j'aimerai bien suivre la Bande Annonce de Insidious. Et là, cet abruti, commence à me raconter l'histoire du film. Et ça me soule ! Si je voulais connaître le résumé, je l'aurais lu, mais j'ai trouvé que l'affiche en disait suffisamment, si je voulais en savoir plus sur les tenants et les aboutissants, j'aurais regardé la bande-annonce, ce bonhomme n'a pas la moindre idée de savoir si j'ai déjà vu ou lu quoi que ce soit concernant le film ou si je suis ce genre de personne qui préfère le mystère et là il me raconte l'histoire et pire : ses impressions sur ce qu'il va se passer. "Si vous voulez, j'ai le Pariscope, pour que vous puissiez lire le résumé" "Le film va commencer, merci. " Et là, 1h50 d’exaspération totale face à un imbécile qui ne cessait de faire "oh non !" "oh putain" "ah ouais ?" "roooh non!" "putain" "pas possible" "oh le con"...

Je me suis créée une dimension parallèle - ne me regardez pas comme ça, on le fait tous - cette dimension où on s'imagine tout ce que l'on pourrait dire aux gens si on n’avait pas cette barrière des bonnes manières, de la zénitude et de la patience... "ESPECE DE CONNARD C'EST UN FILM, C'EST UNE FICTION, TU VAS FERMER TA GUEULE, OUI ?". 

Il est parti avant la fin du film. Fin très intéressant. Film que je vous conseille pour les leçons non-morales qu'il véhicule.

 

 

To be continued... (parce qu'il y en a des trucs à dire sur les gens)

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